Linda Blanchet

Linda Blanchet a obtenu un Master de l’Université de Berkeley (Californie) et un Master 2 de mise en scène et dramaturgie de l’Université de Nanterre. Elle intègre en 2018 l’atelier documentaire de la FEMIS. Depuis 2019, elle fait partie des artistes associés de la Ruche au Zef – Scène nationale de Marseille et est en résidence au Théâtre de la Joliette .
En 2007, elle fonde la Compagnie Hanna R et mène une recherche sur les écritures contemporaines. Elle s’intéresse à l’autofiction et au récit de soi au théâtre. Ses projets utilisent souvent des matériaux documentaires et brouillent la frontière entre fiction et réalité.
Linda Blanchet a en particulier fait la création française de Personne ne voit la vidéo de Martin Crimp en 2008 (Théâtre National de Nice (TNN) et La Criée – Théâtre national de Marseille). Elle adapte librement pour la scène le roman de Patrick Modiano, Rue des boutiques obscures, dans L’homme des plages (TNN, CDN du Limousin). En 2014, elle crée Un homme qui dort d’après Georges Perec. En 2017, elle dirige et coécrit Le voyage de Miriam Frisch joué une soixantaine de fois en France et à l’étranger. En 2019, elle écrit Killing robots à partir de l’enquête qu’elle mène sur le meurtre de hitchBot, robot autostoppeur créé au Canada et retrouvé démembré à Philadelphie en 2015.
Linda Blanchet met également en scène plusieurs spectacles jeune public (Le Carnaval des animaux sud-américain avec l’ensemble Alma Viva au Théâtre Dunois et à la Philharmonie à Paris, Swing Café, commande de la ville de Boulogne-Billancourt avec l’orchestre de jazz du Conservatoire). Assistante et collaboratrice artistique sur des pièces de théâtre et opéras auprès de plusieurs metteurs en scène, elle collabore depuis 2013 avec David Lescot (Les glaciers grondants, Les Ondes magnétiques, Une femme se déplace…).
Elle est régulièrement chargée de cours en histoire de la mise en scène, analyse dramaturgique et pratique théâtrale (Université de Nanterre, Université de Paris 8, Université de Nice).


La Compagnie Hanna R

La Compagnie Hanna R a été créée en 2007, à l’initiative de la metteuse en scène Linda Blanchet. Depuis 2019, elle fait partie des artistes de la Ruche au Zef – Scène nationale de Marseille et est en résidence à la Joliette. Elle développe des projets qui mêlent souvent le théâtre, la musique et la matière documentaire et jouent avec la frontière entre fiction et réalité. Linda Blanchet mène depuis plusieurs années au sein de la Compagnie une recherche sur l’autofiction et la possibilité de se raconter au théâtre.
« Nous abordons le texte ou les matériaux documentaires comme une matière première riche, comme le point de départ d’une réflexion qui nous est essentielle, et valorisons autant le processus de création que le spectacle. La pluridisciplinarité est très présente dans les créations de la Compagnie Hanna R car nous nous laissons toute liberté d’exploration dans notre recherche ».
Le processus de travail de la Compagnie commence par le désir de mener une recherche sur un thème particulier (notre rapport au travail, au corps, notre lien entre identité et mémoire, les limites de notre capacité à nous raconter…). Chaque spectacle tente d’approfondir les pistes ouvertes par le précédent, de poursuivre le dialogue.
Après l’adaptation au plateau de Rue des boutiques obscures de Patrick Modiano dans le spectacle L’homme des plages, dans lequel intervenaient les paroles personnelles des comédiens, le passage à la scène du roman Un homme qui dort a permis de poursuivre cette recherche. Les mots du héros de Georges Perec qui fait le choix de se retirer du monde étaient en effet confrontés aux interviews filmées de jeunes gens engagés dans des actions collectives.
Le voyage de Miriam Frisch part du témoignage d’une jeune allemande qui décide de faire un voyage pour régler ce qu’elle appelle une « culpabilité abstraite ».
Ce projet a permis d’approfondir la recherche de la Compagnie sur le récit de soi, l’effacement des frontières entre fiction et réalité et le témoignage intime au théâtre, et de poursuivre notre réflexion sur le lien entre identité et mémoire, commencée il y a deux spectacles.
Le dernier spectacle de la compagnie, Killing robots, pour 4 interprètes et un robot, aborde la question du vivant à partir d’une enquête sur le meurtre de HitchBot, robot autostoppeur démembré à Philadelphie en 2015.